lundi 30 mars 2015

Le Vastu Shastra s’invite à Mantes



Mercredi 29 avril, à 20 heures, conférence à l’Agora de Mantes-la-Jolie, 254, boulevard du Maréchal-Juin

Information transmise par Bénédicte.

Le Vastu Shastra est en Inde la science millénaire de l’habitat, également appelée « fen-shui indien » ; il couvre tous les domaines de la géobiologie et vise à un équilibre idéal entre l’univers et l’homme ; il nous montre comment réintégrer le savoir ancestral dans les architectures, à travers une bonne circulation des énergies subtiles.
L’invité de la conférence est Prabhat Poddar ingénieur, géobiologue, architecte et consultant auprès d’organisations internationales pour le Vastu Shastra. Membre de l’Académie des sciences de New York, il est directeur fondateur d’Akash Education and Research Trust et de la fondation Akash de Pondichery. Pendant quatorze ans, de 1970 à 1983, il fut coordinateur d’Auroville, et depuis plus de quinze ans il est le chef de projet d’une nouvelle ville, Golden City, à 70 km de Madras (Chennai), avec notamment la construction d’un immense temple en marbre blanc.
La conférence est gratuite et à participation libre.

mlb

jeudi 19 mars 2015

Le Plantain, « mauvaise herbe » miracle


Il se cuisine en salade, en soupe ou en infusion. Aide les bronches, le système digestif et les fonctions éliminatrices en décoction, macération, sirop ; diurétique et circulatoire, il combat également les infections urinaires, l’ulcère, régule l’appétit… et on peut en faire un collyre pour lutter contre l’inflammation des paupières et la conjonctivite.
Le plantain se récolte dix mois sur douze et se trouve un peu partout. Pour tout savoir sur cette plante banale autant que miraculeuse, allez voir l’excellent article fait par le site Le Lot en action :
www.lelotenaction.org/pages/content/archives/le-plantain-une-mauvaise-herbes-aux-usages-multiples.html

mlb

vendredi 13 mars 2015

Redonner vie à la terre



« On assassine notre sol, le vrai suicide français ». Nous on commence à le savoir depuis un moment, mais cette fois, bonne nouvelle, c’est un article de Périco Lagasse dans l’hebdomadaire grand public Marianne qui tire la sonnette d’alarme en s’appuyant sur le livre de Frédéric Denhez, Cessons de ruiner notre sol.

Citations
« Au rythme auquel le mal progresse, à savoir 82 000 ha par an, la France pourrait se retrouver un jour sans terres fertiles, donc sans agriculture naturelle. »
« Le sol est l'élément qui subit, en les catalysant, toutes les dérives, tous les excès et tous les abus de la civilisation. »
« Et puis un jour, l'humanité moderne est passée de la culture alimentaire à l'agriculture financière, celle qui double ou triple les rendements du sol pour générer des profits sans lui laisser le temps de se régénérer. La terre n'est plus un réservoir qu'on laisse se reconstituer mais une citerne dans laquelle on pompe plus d'eau qu'il ne pleut. »
« En fait, l'agriculture paysanne, c'est la ruine des marchands de cancer. Labourer le sol avec des engrais chimiques, c'est comme donner un poisson à un pauvre pour qu'il mange un jour. Le respecter en lui appliquant les lois de l'agronomie et la pratique de l'assolement, qui consiste à la rotation des cultures en jachère, c'est lui apprendre à pêcher. »
À lire  sur ce lien :


C’est l’occasion de présenter à celles et ceux qui ne les connaissent pas le couple Claude et Lydia Bourguignon – on a pu les voir dans de nombreux films lanceurs d’alerte, comme Solutions locales pour un désordre global, de Coline Serreau. On les appelle les « médecins de la terre », lui, ingénieur agronome, elle, maître es sciences, tous deux devenus microbiologistes des sols et fondateurs (en 1989) du Laboratoire d’analyse microbiologique des sols. Ils sont les premiers à avoir tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation de la biomasse, des micro-organismes, de l’humus et ont mis au point de nombreux outils d’analyse et de restauration. Et comme ils sont quasiment les seuls dans leur spécialisté, ils passent leur vie à parcourir la planète pour analyser tous les sols du monde. Ci-dessous, trois courtes vidéos pour une approche rapide de leurs analyses. Mais vous en trouverez facilement plein d’autres. Et n’hésitez pas, même une heure se voit très facilement tant leurs explications sont claires et imagées.
mlb





Plus une adresse sur DailyMotion, que je ne sais pas intégrer ici – mais il suffit de cliquer sur le lien pour la voir…
www.dailymotion.com/video/xm72f8_microbiodiversite-vie-et-mort-des-sols-par-lydia-et-claude-bourguignon-micro-biologistes-fondateurs_tech





jeudi 12 mars 2015

Coupe franche de 25 % sur les aides nationales au maintien à l’agriculture biologique 2014 en Île-de-France


Vendredi 6 mars, la Driaaf, représentation de l’État en région, annonce un nouveau plan bio 2014-2020 en Île-de-France, qui prévoit de doubler les surfaces bio d’ici 2017 et de les tripler d’ici 2020.
Samedi 7 mars, un arrêté de l’État annonce une baisse de 25 % sur les aides nationales au maintien de l’agriculture biologique pour la récolte 2014, qui, déjà, étaient versées avec trois mois de retard…
Cherchez l’erreur. 
Et c’est bien nous qui sommes concernés par le biais de notre récolte. 
Bénédicte vient de m’envoyer le communiqué du Groupement des producteurs bio d’Île-de-France. Extraits : Colère des agriculteurs bio franciliens floués par le gouvernement ; sans prévenir, le ministère de l’Agriculture diminue son soutien à l’agriculture biologique de 25 % pour 2014 et l’annonce le 7 mars 2015. M. Le Foll : des paroles et des actes plus une méthodologie sans cohérence. […] Près de 45 % des surfaces agricoles biologiques franciliennes sont, ainsi, mises à mal. Les agriculteurs biologiques avaient prévu ces aides dans leur budget 2014 ! […] En conséquence, le GAB IdF demande à la Driaaf Ile-de-France de faire remonter sa colère et attend une réponse claire à ce problème et une solution pour les agriculteurs concernés.
Vous pourrez également lire sur le sujet aux liens ci-dessous :
MLB

mardi 10 mars 2015

Sarrasin aux potimarron, pruneaux et marrons


Une recette que m’a envoyée Nicole, une mienne amie cuisinière versée dans la macrobiotique. Je l’ai essayée, j’ai aimé, je vous fais partager…
mlb

     200 g de pruneaux d’Agen
Mettre les pruneaux dans de l’eau et faire bouillir quelques minutes pour les ramollir. Dénoyauter, réserver et garder l’eau de cuisson.
     1 verre sarrasin
     gros sel gris
     une branche de romarin
     huile d’olive
Cuire le sarrasin dans 2 1/2 verres d’eau, avec le sel, un peu d'huile d'olive et le romarin. Quand il est cuit, laisser gonfler en posant une serviette sur le couvercle.
     1 bon morceau de gingembre
     1 petite racine de curcuma (ou une cuillère à soupe de poudre)
     1 oignon
Peler et mixer les trois ensemble.
     250 g de potimarron coupé en dés
     200 g de marrons cuits et épluchés
Faire dorer quelques minutes les dés de potimarron dans l’huile (d’olive) chaude d’une sauteuse, ajouter la mixture oignon, curcuma, gingembre, puis les marrons. Quand nécessaire mouiller avec l’eau des pruneaux, cuire encore quelques minutes, écraser grossièrement les marrons à la cuillère en bois.
Ajouter les pruneaux et le reste de leur jus de cuisson progressivement, pour épaissir la sauce.
Couvrir et laisser mijoter quelques minutes. 
Servir avec un filet d’huile d’olive sur le sarrasin.


lundi 9 mars 2015

Victor, de la ville aux champs



J'inaugure ici une série de portraits dans laquelle on découvrira de temps en temps l'un des acteurs de notre Amap, côté association ou côté champs. Voici donc Victor, pour ouvrir le bal. S'il vient à certains d'entre vous l'envie de le faire, ne vous privez surtout pas !

Victor Bello était parti pour œuvrer dans l’enseignement, l’histoire, peut-être, ou bien la culture, côté beaux-arts, mais c’est sur celle des légumes qu’il a viré. Travailler à nourrir les gens, surtout avec de bonnes choses, qui ne nuisent pas, voilà qui l’emplit d’une grande satisfaction. Et l’éclat de bonheur que renvoie son sourire n’a rien d’affecté.


Voilà un jeune homme heureux dans son travail. Rien que de mettre les mains dans la terre lui est un plaisir, et il aime même le désherbage, fastidieux à tant de maraîchers (ou jardiniers amateurs) : « J’ai du mal à expliquer quoi, un peu comme le ménage, ça aide à déblayer en soi ; et quand c’est terminé, quel intense sentiment de travail bien fait ! » Avec cela voir pousser ce que l’on a planté, être connecté aux saisons et aux rythmes du soleil, apprendre à prendre le temps pour voir éclore les pousses, à ne pas être pressé ; et qu’importe si les journées sont très longues aux beaux jours, et s’il rentre le soir épuisé ; quand enfin est venu le temps de récolter, d’apporter aux autres de bons légumes, de les nourrir en quelque sorte, et dans un lien direct, grâce à l’Amap, il sait pourquoi il est heureux. « Quand je travaillais pour le drive d’un hypermarché, je me levais pareil aux aurores, mais c’était pour faire quelque chose de nuisible ; là, non seulement je me sens utile mais, dans le bio et le local, je construis quelque chose qui va dans le bon sens. »
Rien ne destinait Victor à choisir cette voie ; pas d’agriculteurs dans son ascendance, il faut remonter quatre générations pour trouver un métayer. C’est un enfant du pays, qui a grandi dans le Mantois, auprès de parents instituteurs ; on peut deviner dans l’esprit de mission qui l’anime une touche de l’ardeur morale des hussards noirs de la République. Lui a commencé par l’histoire, après le bac, « et en troisième année, un cours de géographie rurale m’a fait bifurquer vers la géographie… » rurale, quand même ! Un mémoire sur la ZAP (zone d’agriculture protégée) de Vernouillet et un master pro urbanisme et développement durable l’amènent à faire des enquêtes de terrain, à rencontrer des agriculteurs, à percevoir les enjeux. « À la fac, j'ai aussi fait mon éducation politique, avec des groupes contestataires et de décroissance. » Mais dès qu’il revient en cours, il a l’impression qu’on lui transmet plus la bonne manière de savoir communiquer sur le sujet que les tenants et aboutissants du sujet lui-même. Il fait par ailleurs un stage pour l’université et l’élaboration de son plan de développement durable. Là encore rôde la com. « Quand on m’a expliqué : “En fait il s’agit de passer de l’image de Nanterre la Rouge à Nanterre la Verte”, j’ai dit stop ! »
Victor prend une année sabbatique dans la maison de ses grands-parents à Vernon, et il découvre le jardinage en faisant renaître le potager. « C’est là que l’envie m’est venue de faire pousser des légumes. » La suite se déroule comme sur un tapis rouge, sans plus aucune hésitation, les circonstances venant servir ses projets au fur et à mesure de leur avancée. Pendant son année de cours en brevet professionnel d’exploitation agricole – « On n’y apprend pas à cultiver, mais à gérer et connaître les subventions ; cela permet d’être reconnu par la profession et de toucher les aides à l’installation » –, il fait la plupart de ses stages chez Agnès et Richard, « le maraîchage est un des rares créneaux financièrement accessibles quand on n’a pas de passé agricole ». Et quelques jours avant la fin de sa formation, fin juillet, Agnès l’appelle de manière inopinée, leur employé vient de partir, ne viendrait-il pas faire la saison chez eux ? « Ça m’est tombé sur un plateau ! »
Il voulait voir s’il était capable de faire de grosses journées, maintenant il sait que oui. « Je me sens différent physiquement, j’encaisse mieux, je n’ai plus de courbatures. » Et il a appris à éviter les tendinites (ah, le souvenir cuisant de sa première récolte de raves) : quand ça commence à tirer, il faut varier les activités. Il connaît maintenant la plupart des ficelles du métier… jusqu’à recevoir les visites d’agriculteurs japonais quand Richard est absent !
N’allez pas croire, ce bourreau de travail aime follement buller, un livre à la main (le dernier, Missak – Manouchian –, de Didier Daeninckx), de la musique dans les oreilles. Les vacances sont également un moment important : « J’aime beaucoup partir en rando avec des copains, juste sac à dos et bivouac ; on ne prépare pas d’itinéraire, on essaie d’avoir le moins d’interaction possible avec l’extérieur, on emporte du riz, des noisettes et on ramasse des plantes pour agrémenter. J’ai fait quelques stages avec des cueilleurs de plantes aromatiques et médicinales, il y a plein de plantes très basiques qu’on trouve partout… Je ne m’aventure pas dans les champignons. »
L’été dernier, c’était dans les Vosges, celui d’avant, dans la Creuse, mais le prochain, il aura peut-être quelque chose d’autre à faire. Victor se sent bien chez Richard, mais ce n’est pas son exploitation, et l’envie sauter dans le grand bain est revenue ; trouver ses terres, quelque part en Île-de-France, ne plus vivre dans l’appartement qu’il partage avec Sandy à Mantes-la-Ville. Alors il bouge Victor, il a profité de ses vacances de février pour aller retirer un dossier, on a été très content de lui, surtout avec une si belle expérience… « Reste plus » qu’à trouver les terres…
Bonne chance à lui !

MLB